16 et 17 juin 2018
36 ans ! Oui, 36 ans ! C’est le nombre d’années qu’aura mis Alain Peyrache à revenir à l’INSEP. Ses souvenirs de l’endroit, bons et mauvais, sont toujours intacts. Ceux-ci sont parfaitement rangés dans sa mémoire. Ils le font même sourire maintenant. L’apaisement est venu avec le temps et, surtout, avec la vérification que ses choix étaient les bons. Comme quoi, avoir quelques principes moraux et philosophiques et s’y tenir, ne peut nuire…
Cette petite disgression historique faite, il faut admettre que ce retour fut une belle première. Et première à plus d’un titre ! Tout d’abord, et à ma connaissance, c’est la première fois qu’un maître français dirige un stage international d’Aïkido dans ce lieu et emplit de pratiquants la surface de tatamis à disposition. C’est aussi la première fois qu’un rassemblement aussi important de personnes ne poursuivant d’autre but que celui de s’améliorer personnellement, sans aucune autre perspective que celle-ci et celle de poursuivre des projets qui leurs sont propres, est organisé dans cet institut dont la vocation première est totalement opposée.
Mais au-delà de ces faits et du langage utilisé pour les présenter qui pourrait rappeler, à s’y méprendre, celui d’un sportif, alors qu’il n’est ici question que de fierté d’un travail bien accompli, ce stage a été l’occasion de réunir une partie des élèves d’Alain Peyrache Senseï. Ces derniers, venant de France, des Pays-Bas, de Belgique, de Suisse et d’ailleurs, alors que la saison est pratiquement terminée et que les esprits sont tournés vers les vacances, ont su se mobiliser pour rendre cet événement aussi beau que possible.
Il faut dire que le lieu s’y prête à merveille. Un dojo et un complexe Marie-Thérèse Eyquem ultramodernes, des conditions d’hébergement qui laisseraient rêveur bon nombre d’hôtels renommés, un campus magnifique de 28 hectares, aéré, verdoyant et respirant la sérénité, chacun a pu mesurer la chance que l’INSEP mette à notre disposition tout ceci.
Et nous en avons profité ! L’œuvre réalisée et transmise par le maître à ses élèves ce weekend fut comme toujours rigoureuse, ne dérogeant jamais aux règles de l’art. Ici, point de champion ! En revanche beaucoup d’apprentis, un certain nombre d’artisans et quelques artistes de notre discipline ne poursuivant qu’un seul but, celui d’apprendre. Apprendre l’art transmis par un maître reconnu et singulier de la discipline. Apprendre leur art. Et, surtout, apprendre d’eux-mêmes.
Les membres des dojos organisateurs, Aïkido Vincennes et Aïkido du Temple, ont eux aussi appris beaucoup durant ce weekend. Mener pour la première fois une réunion d’une telle ampleur n’est pas une mince affaire. Et s’il y a toujours sujets à amélioration, de l’avis général de tous, ce fut une réussite. Nous espérons tous que celle-ci pourra être renouvelée.
Citation aïkido traditionnel :
L'aïkido n'est pas un sport !
"On peut choisir d’apprendre l’art de la cuisine de Paul Bocuse, ou pas… Tout comme on peut choisir d’appartenir à une fédération d’aïkido nationale, ou bien d’entrer dans un dojo d’aïki-DO pour y suivre l’enseignement traditionnel d’un maître autonome."
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