24 et 25 novembre 2018
Ce week-end, les 4 dojos toulousains des professeurs Jérémie Fuzeau et Julien Bernard ont eu l'honneur et le plaisir d'accueillir Alain Peyrache Shihan sur le superbe site arboré du CREPS, à côté du château Latécoère. Plus de 150 aikidokas ont répondu présents malgré les perturbations des gilets jaunes. Des pratiquant-e-s venu-e-s de Haute-Garonne, bien sûr, mais aussi d'Aveyron, des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées Atlantiques, du Languedoc-Roussillon, de Rhône-Alpes, Bourgogne...
Certains courageux ont même fait le voyage depuis le Québec et le Maroc ! La mixité était également au rendez-vous : autant de femmes que d'hommes et des élèves de 5 à 70 ans. Leur bonne humeur et leur sérieux ont contribué à une ambiance de travail profitable à tous. Et ce bien que la malédiction des micros continue !
L’événement fut aussi l'occasion de fêter l'anniversaire de Georges Lamarche, professeur de Dax. Comme chaque année, l'organisation de cet événement a permis aux Toulousain-e-s de goûter à l'émulation du fonctionnement traditionnel, de constater qu'un dojo est comme un organisme vivant guidé par le maître.
Mais revenons à Alain Peyrache. Il n’est pas un simple maître d’arts martiaux. En effet, en tant que Sōke (dirigeant d'une école), c'est un homme rare, gardien des valeurs et des principes de l’aïkido traditionnel fondé par O Sensei. S'il nous montre la voie, il est aussi notre rafraîchisseur de mémoire, nous rappelant en permanence les choses que nous avons oubliées...
Ce week-end, le maître a construit ses cours autour des questions posées par les pratiquants : Comment travailler ikkyo undo en aikiken ? Comment faire une chute avant ? Comment transmettre les principe durant un cours ? Vaste programme... Nous avons particulièrement apprécié les sensations de prise de centre et de vide à travers les situations en morote dori et ushiro ryo te dori. Le travail sur le shisei et shomen était très subtils. Alain Peyrache a insisté sur le fait que aite n'est pas « uke » comme au judo car ki no nagare, la non-opposition, doit être permanente chez un aikidoka. Ainsi, ne dépendant plus de l'autre, il agit au lieu de ré-agir. Il se défait du superflu et vit misogi.
Détendu et généreux, le discours de Alain Peyrache sur les principes de l’aïkido traditionnel en a marqué plus d'un. Son humour et son franc-parler lui permettant de faire passer ses messages facilement.
Cerise sur le gâteau cette année, nous avons innové dans notre reportage désormais coutumier. Le stage a été filmé par un drone. En espérant que ce nouveau point de vue nous offrira un regard neuf sur notre pratique. Et puis, qui a dit que la tradition était un truc poussiéreux ? Au contraire, la tradition, y'a rien de plus moderne !
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Citation aïkido traditionnel - "Aïkido "tandoku dosa"" :
"Pendant un millénaire environ, des militaires japonais "les samouraïs" [...] passaient leur temps à se battre et à s'entraîner au combat à mains nues, contre des armes ou pas, avec toutes les techniques possibles et imaginables et ce plusieurs heures par jour.
[...]
Pensez-vous que les armées modernes américaines, russes, israéliennes, ... puissent en quelques heures apprendre à leurs soldats à faire mieux, en utilisant ces mêmes techniques de samouraïs ?
[...]
Donc lorsqu'on a un minimum de logique, d'instruction et de connaissances vous imaginez ce que l'on peut penser du baratin entendu lorsqu'on vous vend de la self-défense."
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